Uni FM, 102.7.- 16 décembre 1990, la population haïtienne a fait le choix des urnes pour élire démocratiquement Jean Bertrand Aristide Président de la République pour un mandat de 5 ans. Le 7 février 1991, ce dernier prêta serment en conformité avec la Constitution de 1987, qui a marqué la rupture avec la période dictatoriale des Duvalier.

Quelques mois après son installation, la situation commence à être très tendue. La crise poursuit son chemin au sein de la société haïtienne.

Fatiguée par cette crise, la communauté internationale à valider le coup d’État contre le président Aristide et ce dernier part pour en exil pour la première fois.

Après plusieurs années d’exil, les États-Unis, Jean Bertrand Aristide retourne aux bercails en 1994 pour achever son mandat sous protection des Etats-Unis.

Vers la fin de son mandat, la situation est la même qu’avant. L’insécurité bat son plein, la population haïtienne est aux abois.
Conscient de l’aggravation de cette crise qui plonge le pays vers le bas, le président Jean Bertrand Aristide tente de se montrer responsable laissant croire qu’il est prêt à assumer ses responsabilités.

Le 7 février 1996, Jean Bertrand Aristide a fait la passation du pouvoir à René Garcia Préval qui lui a été élu président de la République pour cinq ans lors des élections de 1995. Comme tous les autres, il a promis de mettre le pays sur la bonne voie.

Lors de son mandat la crise s’amenuise mais sans vouloir dire pour autant que le pays marche à merveille dans toute son intégralité.

En 2000 de nouvelles élections ont lieu dans le pays largement remportées par le parti Fanmi Lavalas ayant à sa tête Jean Bertrand Aristide, devenu président de la république pour une deuxième fois.

Le 7 février 2001, Jean Bertrand Aristide arrive à prêter serment pour un second mandat. Les élections allaient plonger le pays dans une nouvelle crise qui va s’aggraver jusqu’à obtenir le départ en 2004 du président Aristide qui faisait l’objet d’une large contestation de plusieurs franges de la société haïtienne.

Après le départ de Jean Bertrand Aristide pour l’exil pour la deuxième fois, le pays est dirigé par un gouvernement provisoire avec Boniface Alexandre comme président et Gérard Latortue premier ministre. Ce gouvernement transitoire a tenu des élections qui ont donnée gagnant René Préval à la présidentielle pour un second mandat.

En 2010, Haïti quoique éprouvé par un tremblement de terre qui a tué plus de 300 mille personnes, et occasionné des dégâts matériels considérables, a tenu des élections pour renouveler son personnel politique. Ce qui a permis à René Préval de passer l’échappe présidentielle à, Michel Joseph Martelly dont le règne a été plus que catastrophique.
Michel Martelly n’a réalisé aucune élection conformément aux prescrits constitutionnels, à la fin de son mandat, a remis l’échappe au sénat de la République qui à son tour va élire Jocelerme Privert président de la République au second degré pour 90 jours.
Privert a passé un an au pouvoir, il a réalisé des élections en 2015 qui ont conduit Jovenel Moise à la présidence d’Haïti, qui à son tour n’a jamais réalisé d’élections dans le pays jusqu’à son assassinat le 7 juillet 2021.
Sans compromis entre les acteurs politiques haïtiens, la communauté internationale impose le Dr Ariel Henry comme principal dirigeant haïtien, sous prétexte qu’il est la dernière volonté du président défunt.

Son règne est particulièrement catastrophique. L’insécurité bat son plein, des mouvements de protestations populaire se font à travers les rues en vue d’exiger le respect des droits de la personne humaine, et également le départ du gouvernement en place, incapable selon les protestataires d’adresser les problèmes qui accablent la population.

Sans avoir aucun soucie pour la population haïtienne, les groupes de gangs se multiplient et les bandits tuent, ils kidnappent les gens n’importe où et à n’importe quelle heure.

Le pire dans tout cela, la Police Nationale d’Haïti, une force qui a pour mission de protéger la population haïtienne, elle aussi est en train d’être victime de la montée grandissante de l’insécurité.
Les policiers tombent sous des balles assassines, Brefff, c’est le désastre total.
Face à tout cela, les autorités du gouvernement haïtien reste muettes et la population haïtienne est la seule victime. Le pays est fermé partout avec des groupes de gangs, ils défient les autorités de l’État et dans ce cas, on se pose la question, jusqu’à quand le pays trouvera-t-il le chemin du progrès.
Voilà le contexte dans lequel Haïti célèbre ce 16 décembre, le 32ième anniversaire des premières élections de l’ère démocratique d’après 86.

Lenz Beth Ferlyn Alparète