L’ancienne gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean s’exprimant via un document aide-mémoire du bureau de suivi de l’accord de Montana adressé à la CARICOM, s’alarme de la flambée de criminalité et de la violence des gangs armés qui caractérise le quotidien haïtien, dans l’indifférence totale des autorités étatiques. Madame Jean souligne que l’influence des gangs fait peser un risque sérieux sur l’organisation des élections en Haïti. Elle croit que la légitimité du premier ministre Ariel Henry est très décriée par le peuple haïtien.
« Le clan politique auquel Henry est associé a été fortement impliqué dans le scandale Petrocaribe, l’affaire de corruption la plus grave qu’Haïti ait connu au cours des dernières décennies. Le régime dont il est issu autorise une totale impunité pour les forces mafieuses qui ont pillé, ruiné et livré le pays au banditisme et à l’insécurité » avance l’ex-gouverneure générale du Canada.