Ce 19 septembre 2022, Haïti entame sa 8iéme journée consécutive de mobilisation contre la décision du gouvernement de facto du Premier Ministre Ariel Henry d’augmenter de 128% le prix de la gazoline sur le marché local, ceux du Diésel et du Kérozène, respectivement de 90 % et de 94 %.
Une hausse significative qui intervient à l’approche de la rentrée scolaire, le 3 octobre prochain, dans un contexte de chomage, de misère atroce, d’une inflation de plus de 30% et également d’une insécurité gallopante. Autant de problèmes qui accablent la population et contre lesquels le gouvernement en place se révèle impuissant.
” Ariel Henry ne défend que les intérêts de la bourgeoisie et de la communauté internationale qui lui ont placé au pouvoir. Il ne se soucie guère de la misère de la masse. Nous, on est confronté à tous les maux: la faim, la cherté de la vie, l’insécurité, qu’à cela ne tienne, il décide d’augmenter de manière fulgurante les prix des produits pétroliers, ajoutant 320 gourdes sur la gazoline qui se vendait à 250 gourdes. Pour toutes ces raisons, Ariel doit partir”, se plaint un protestataire dans la quarantaine rencontré sur la route de Delmas.
Ce lundi encore toutes les communes de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et plusieurs grandes villes de Province étaient en mode “Lock”. Des scènes de pillages ont eu lieu à Port-de-Paix dans le département du Nord-Ouest. Hier, le Premier Ministre de facto, Ariel Henry, a appelé la population au calme mais, son appel est jusqu’ici sans effet.
Ronald Desormes