Uni FM, 102.7. – Dans une lettre adressée au Doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le Magistrat Chavannes Étienne, le Réseau National de Défense des Droits Humains exige la désignation d’un nouveau juge d’instruction pour la relance de l’affaire PetroCaribe.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains dans cette lettre rappelle que le 16 juin 2021, par une réquisition, l’État haïtien a demandé au magistrat instructeur de sursoir à l’instruction du dossier PetroCaribe. Le RNDDH note que Ramoncite Accimé, alors chargé de l’affaire s’est empressé d’adopter le réquisitoire. L’organisme de droits humains ajoute qu’il a appris par la suite, que « c’est sur la base d’un arrangement malsain et éhonté »entre Me Bed-Ford Claude, Commissaire du gouvernement à l’époque, et le magistrat instructeur Ramoncite Accimé.

Les révendications qui ont eu lieu en 2018 pour exiger des comptes dans la gestion des fonds PetroCaribe vont entrainer le massacre de La Saline les 13 et 14 novembre 2018 , et s’ensuivra la gangstérisation du pays comme réponse. Le RNDDH croit que ces actes ont été orchestrés en vue de bailloner la mobilisation nationale par la frayeur.

L’organisme de droits humains fait état de l’urgente nécessité de nommer un nouveau juge pour instruire le dossier PetroCaribe, qui est d’un intérêt national, dans le but d’astreindre les personnes indexées dans ce scandale à rendre compte de leur gestion financière . Le Réseau National de Défense des Droits Humains évoque l’article 97 du décret du 22 aout 1995, qui stipule que « Le doyen reçoit et distribue tous les dossiers relatifs aux affaires pénales », et demande au Magistrat Étienne d’utiliser ce pouvoir pour choisir un nouveau juge d’instruction « à l’effet de ressusciter l’enquête autour du dossier de dilapidation des fonds PetroCaribe ».

Dondy ADRAS