Uni FM, 102.7.- En vue d’atténuer la violence des gangs en Haïti et de mettre un terme aux moyens de financement qui alimentent les cartels criminels, à l’unanimitê, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté une résolution visant à rétablir un régime de sanctions contre Haïti.
Pour l’ONU, les gangs criminels bloquent l’accès à des infrastructures essentielles telles que le principal terminal pétrolier du pays, le terminal de Varreux. Ils ont paralysé la distribution d’eau, la collecte des ordures et le fonctionnement des établissements de santé, entre autres.
Selon le Conseil, ce texte de résolution comprend un gel ciblé des avoirs, une interdiction de voyager et des mesures d’embargo sur les armes contre ceux qui se livrent ou soutiennent des activités criminelles et la violence, impliquant des groupes armés et des réseaux criminels. L’ONU tient à souligner que le texte de la résolution, présenté par le Mexique et les États-Unis, établit le premier régime de sanctions du Conseil de sécurité depuis celui du Mali, en septembre 2017.
Plus loin, la résolution du Conseil a demandé au Secrétaire Général de créer un groupe d’experts pour une période initiale de 13 mois en vue de soutenir les travaux du comité à charge de désigner les personnes et entités devant faire l’objet de sanctions qui seront appliquées pour une période initiale d’un an.
Le texte de résolution du Conseil de sécurité vise le chef de gang, Jimmy Chérizier connu sous le sobriquet “Barbecue” responsable de la fédération des gangs, “Famille G9 et alliés”.
Plus loin, le Conseil de sécurité tient à noter que le chef de gang, Jimmy Chérizier a commis des actes qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité en Haïti, lesquels constituent des atteintes graves aux droits humains.
Suite à cette résolution prise par le Conseil de sécurité de l’ONU, des personnalités de la société civile haïtienne sceptiques disent vouloir suivre de près si cette mesure va réellement atténuer la violence des gangs en Haïti puisque selon elles, la communauté internationale a sa responsabilité dans l’insécurité qui bat son plein sur le territoire haïtien, en développant une certaine complicité avec des acteurs de la classe politique haïtienne.
Rappelons que la responsable du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti, Helen La Lime avait annoncé que la fédération des gangs “Famille G9 et alliés” avait réduit le taux d’insécurité dans le pays.
Lenz Beth Ferlyn Alparète