Ce n’est ni Donetsk, ni Louhanks, ni Donbass encore moins Kiev. Ces images ci-dessous, c’est la route de Delmas, une commune de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince qui, en témoignent ces prises de vue, ressemble parfaitement à une ville en pleine guerre.
Rares sont les motards, aucun bus de transport en commun, aucun tap-tap, pas de voiture privée également. Les quelques rares personnes rencontrées s’empressent de regagner leur domicile, comme si elles ont le présentiment que quelque chose de grave allait se passer.
Dans un communiqué la semaine dernière, le gouvernement de facto avait déclaré ce 17 octobre, jour férié sur toute l’entendue du territoire, cette date marque la commémoration de l’assassinat du père fondateur de la nation, Jean Jacques Dessalines. Le gouvernement d’Ariel Henry qui fait face à une fronde populaire, a fait une offrande florale au Musée du Panthéon National. Des leaders politiques qui s’opposent à l’équipe au pouvoir, ont appelé la population à manifester pour exiger le départ du gouvernment de facto, et également dire non à l’ingérence de la communauté dans les affaires internes d’Haïti.
Depuis plus d’un mois, à Port-au-Prince et dans les provinces du pays, la mobilisation anti-gouvernementale est sans répit. Des scènes de pillages sont récurrents, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre sont fréquents autant que la peur devient de plus en plus envahissante pour les habitants de la région métropolitaine de Port–au-Prince, comme ce fut le cas à Delmas ce 17 octobre 2022.
Ronald DESORMES