Dans l’attente de la réponse le 21 octobre prochain du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, prend position. Il a réclamé dimanche dernier le déploiement d’une force internationale en Haïti pour faire face à la crise ” humanitaire”, comme le prétend le gouvernement haïtien. Antonio Guterres a exhorté en ce sens la communauté internationale, y compris les membres du Conseil de sécurité, à examiner en urgence la demande du gouvernement haïtien selon ce qu’a indiqué un communiqué de son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Le secrétaire général des Nations-Unies a déjà envoyé, dimanche dernier, au Conseil de sécurité « une lettre présentant des options pour un soutien renforcé à la sécurité en Haïti », au regard de la résolution 2645 adoptée le 15 juillet, prorogeant d’un an le mandat du Bureau Intégré des Nations unies en Haïti.
La résolution du Conseil des ministres du gouvernement dirigé par Ariel Henry, en date du 6 octobre 2022, “sollicitant le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée étrangère pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire” est largement considérée à la fois comme une honte et une trahison par des haïtiens d’ici et de la diaspora. La population qui manifeste dans les rues pour exiger le départ du Premier Ministre Ariel Henry et de son équipe gouvernementale, se prononce contre toute intervention de bottes étrangères sur le sol haïtien. Des acteurs politiques et de la société civile dénoncent un stratagème du gouvernement de facto et très contesté d’Ariel Henry, de se maintenir au pouvoir.
Ronald DESORMES.