« Il ne fait aucun doute que la population haïtienne subit le poids de l’application d’un projet politique gangstérisé cela se justifie par le fait qu’il existe des liens entre les bandes armées et les autorités gouvernementales » soutient le Colonel Himmler Rébu qui met en avant des rapports d’organismes de défense des droits humains dénonçant à plusieurs reprises des massacres orchestrés par des gangs armés sur la population civile, notamment celle des quartiers défavorisés de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, sans que cela n’interpelle les dirigeants au plus haut niveau de l’Etat.
Pire déplore le dirigeant du parti politique « Grand Rassemblement pour l’Évolution d’Haïti (GREH) » certains rapports ont même indexé de hauts dignitaires ou d’anciens hauts dignitaires de l’Etat qui ont tous bénéficié de la loi de l’impunité. Ce qui, selon Himmler Rébu, justifie l’inaction ou la passivité des dirigeants vis-à-vis du grand banditisme qui prévaut en Haïti.
L’ancien secrétaire d’État à la Sécurité Publique croit qu’« autant l’insécurité et la criminalité prend de l’ampleur en Haïti, autant la dégradation de la gouvernance des institutions étatiques s’accélère dans le pays » vu que, soutient-il, cette insécurité est conçue et entretenue par nos dirigeants eux-mêmes.
S’agissant des sanctions appliquées par des pays membres de la communauté internationale en Haïti, notamment les Etats-Unis et le Canada, contre des potentats de la scène politique haïtienne pour leur soutien financier et opérationnel à des gangs armés, le colonel Himmler Rébu pense que ça ne va nullement changer la donne, arguant que ceux qui imposent des sanctions aujourd’hui ont eu par le passé de très bons rapports avec ceux qu’ils sanctionnent. Le colonel des ex FAD’H se dit convaincu que la communauté internationale est également complice de la dégénérescence du climat sécuritaire en Haïti.