Uni FM, 102.7.- Insécurité, cherté de la vie, mauvaise gouvernance, ce sont là quelques éléments de la crise qui ronge la société depuis plusieurs années.
Une commerçante rencontrée sur la route de Delmas a fait savoir que c’est pour la première fois qu’elle se trouve dans une situation aussi difficile.
“Même pour trouver de quoi nourir mes enfants est un casse-tête chinois.Parfois, je me démène pour joindre les deux bouts mais cela est sans effet et on est dans l’obligation d’aller dormir le ventre creux ” se plaint la jeune commerçante dans la vingtaine qui requiert l’anonymat.
La vendeuse de friandises, assise devant sa barque demande au Premier Ministre Ariel Henry de prendre conscience de la situation difficile des haïtiens, livrés à eux-même.
Dans cet ordre d’idée, un camionneur assurant le trajet Delmas – Pétion-Ville nous explique à quel point sa situation économique se dégrade de manière continue, alors qu’il est dans l’obligation de nourrir une famille de 4 enfants.
“Gen de fwa m pran lari a, m pa fè on goud serye. Pa gen gaz, ou eseye achtel atè, kantite kòb ou pran nan men pasajè yo pa fouti pèmèt ou antre lajan an pouw fè on ti benefis e kelkeswa jan sa ye m sipoze bay pitit mwen ak madanm mwen manje” lâche le camionneur l’air découragé.
Pour lui, sa mauvaise précarité économique résulte de l’irresponsabilité des autorités haïtiennes, il explique avoir un diplôme en génie informatique et déplore que ses nombreuses démarches visant à travailler sur sa profession se sont révélées vaines.
Stainfil Pierre est un responsable d’un mini bar à Delmas 28, il estime que les conditions économiques précaires des citoyens ont de sérieuses répercussions sur son entreprise, vu que les opérations de vente ont considérablement chuté. Il presse en ce sens l’Etat haïtien à oeuvrer pour la stabilité du pays en vue de favoriser la croissance économique
Haïti connait une crise sociopolitique et économique majeure, caractérisée entre autres par la mauvaise gouvernance, la corruption, la dilapidation des deniers publics, une inflation de plus de 30%. Cette crise est exacerbée par une insécurité grandissante. La derniere décision du gouvernement de facto dirigé par le Premier Ministre, Ariel Henry, d’augmenter de 128% le prix de la gazoline, de 90% celui du diésel et de 94% celui du kérosène sur le marché local va davantage contribuer à la cherté de la vie, mais les heurts qui en découlent auront des conséquences néfastes sur l’économie nationale déja en lambeaux.
Lenz Beth Ferlyn Alparète
