Uni FM, 102.7.- A la fin de l’année 2022, des pays de la communauté internationale ayant des relations diplomatiques avec Haïti, dont les Etats-Unis et le Canada ont pris des sanctions contre des acteurs politiques et économiques haïtiens pour implication dans des actes de corruption et de financement de gangs armés.
Lors de sa participation à l’émission Uni-Matin, sur la Radio UNI fm, le 102.7, l’ancien député Serge Jean Louis dit avoir le regret de constater que c’est la communauté internationale qui prend des décisions contre des acteurs haïtiens à moralité douteuse tandis que la justice haïtienne y va de main morte.
Pour le leader de Forces Nationales pour la Démocratie, Serge Jean Louis, il y a un paradoxe dans la prise des sanctions internationales. Il dit ne pas comprendre que ces sanctions ciblent particulièrement les acteurs haïtiens alors que des membres de la communauté internationale en Haïti, au premier chef, Helen La Lime, la cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti, qui avaient déclaré, je cite : « La fédération des gangs en Haïti était une bonne décision qui a occasionné une baisse considérable du taux de criminalité dans le pays » ne soit pas visée par les sanctions internationales.
Le signataire du Protocole d’Entente Nationale (PEN) dit déceler une politique de deux poids, deux mesures dans ces sanctions. Voilà qui l’incite à minimiser cette stratégie de la communauté internationale en Haïti
Concernant les membres du Protocole d’Entente Nationale (PEN) frappés par des sanctions internationales, Serge Jean Louis informe que ces derniers ont fait retrait, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas au devant de la scène pour l’instant, mais qu’ils restent des membres à part entière dudit protocole.
Pas d’avenir pour l’accord du 21 décembre
Concernant l’accord du 21 décembre 2022 signé par le Premier ministre Ariel Henry et des acteurs haïtiens, Serge Jean Louis a affirmé que cette démarche est nulle et non avenue
Le responsable du FND est très critique vis à vis du Haut Conseil de Transition (HCT), mis sur pied au regard du document baptisé Consensus Nationale pour une Transition Inclusive et des Elections Transparentes. Serge Jean Louis estime que c’est la pire des choses à laquelle le pays pourrait s’attendre, puisque le HCT ne va accoucher rien de positif dans la conjoncture actuelle présume Serge Jean Louis.
Concernant les élections annoncées pour cette année 2023 par le Premier ministre Ariel Henry, comme mentionné dans l’Accord du 21 décembre, le coordonnateur général du FND reste persuadé que les joutes électorales ne seront pas possibles avec le gouvernement en place.
Entre autres conditions énumérées par l’ancien député Serge Jean Louis, signataire du Protocole d’Entente Nationale qui supporte l’Accord de Montana, pour avoir des élections dans le pays: il faut avoir un gouvernement bicéphale qui n’agit pas sous le dictat de la communauté internationale. Il faut aussi la mise sur pied d’un Conseil Electoral Provisoire qui inspire confiance. Dans le cas contraire, les élections vont être considérées comme des sélections qui, à coup sûr, vont amplifier la crise multiforme qui ronge la société haïtienne, entrevoit Serge Jean Louis.
Lenz Beth Ferlyn Alparète