Dener Ceide

Dener Ceide naît à Cherettes, une localité de Saint-Louis du Sud en 1979. Artiste dans l’âme,

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La classe politique haitienne n’est pas innocente

La classe politique haitienne n’est pas innocente

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poli

Uni FM, 102.7.- Au jour le jour, le pays s’enfonce dans une crise sans issue. L’insécurité sur toutes les lignes bat son plein et la population haïtienne est livrée à elle-même.

Malgré la persistance de la crise, des acteurs de tous les secteurs de la vie nationale, au lieu de faire le dépassement dans la perspective de trouver une solution, en profitent pour faire leur beurre, sans se soucier de la situation dégradante des citoyens-nes dans le pays 

Sous le régime PHTK avec l’arrivée de Michel Joseph Martelly au pouvoir, le pays s’est embourbé dans une crise politique, où les lignes n’avaient presque pas bougé au point qu’aucune élection pour le renouvellement du personnel politique n’a eu lieu, sinon les législatives partielles contestées de 2015, qui ont accouché un parlement singulièrement improductif, considéré par plus d’un comme un bastion de dealer de drogue et la présidentielle annulée pour des raisons de fraudes massives

C’est dans ce contexte que le président Michel Joseph  Martelly arrive en fin de mandat. Pas de nouveau président élu, pas de respect du principe de l’alternance démocratique non plus. Dès lors une énième pouvoir de transition s’installe à la tête d’Haïti. Le Sénateur Jocelerme Privert a été élu au second degré par ses pairs Président provisoire, avec un mandat de quatre vingt dix ( 90) jours en vue d’organiser des élections pou un retour à la gouvernance constitutionnelle, a passé un (1) an au pouvoir. une situation qui a précipité le pays davantage dans l’abîme. Corruptions, vols, gabegies administratives autant de mauvaises pratiques ayant caractérisé la gouvernance provisoire de Jocelerme Privert, qui a fini par passer un an au pouvoir.

Le 7 février 2016, Jovenel Moïse ayant remporté la présidentielle organisée par la bande á Jocelerme Privert avec moins de 600 milles voix, est entré en fonction  comme 58e Président d’Haïti. Depuis son installation comme nouveau Chef d’Etat, la classe politique commence à s’agiter avec des acteurs qui se réclamaient de l’opposition et qui juraient de réduire le pays en cendre si Jovenel
Moïse remporte ces elections. Un discours qui n’a pas été compris par la population haïtienne bien évidemment.

Malgré les déclarations du  Président Jovenel Moïse laissant croire qu’il était ouvert au dialogue, des acteurs de l’opposition politique avaient préféfé les manifestations de rues sans avoir aucun plan au cas où ils arriveraient à acculer le président Jovenel Moïse à la démission.  Au contraire, ils se sont contetés de multiplier des promesses illusoires au jour le jour à une population visiblement naïve, qui ne croit que sur parole.

La décision d’une certaine opposition dite radicale de refuser tout dialogue avec le Président Jovenel Moïse n’a fait qu’envenimer la crise. Les acteurs de la terreur en ont profité pour instaurer le mouvement baptisé “pays lock”, verrouillage total des activités, ce qui a entraîné une chute libre de l’économie haïtienne dont nous payons jusqu’ici les conséquences.

Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021 en sa résidence privée à Pèlerin 5, la situation socio-politique déjà dégradante, continue à se détériorer davantage, surtout avec l’installation du docteur Ariel Henry comme Premier Ministre selon le voeu de la communauté internationale regroupée sous le label “Core Group” en Haïti. Il s’en est fallu d’un tweet de Helen Lalime, la Cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti pour qu’Ariel Henry accède à la Primature et  la classe politique haïtienne insignifiante accepte, constate, dénonce ou reste muette. Une frange, qui jadis s’était fait passée pour des opposants farouches au pouvoir PHKT en général et  à Jovenel Moïse en particulier a résolu d’intégrer le gouvernement d’Ariel Henry nommé par Jovenel Moïse mois de 72 heures avant son assassinat. Opposants aujourd’hui et partisans demain en fonction des intérêts de poches. Ils ne voient aucun inconvénient à intégrer un gouvernement de facto sans aucune légitimité, pourvu qu’il y a lieu de se faire ou se refaire une santé économique.

Avec Ariel Henry, la situation devient beaucoup plus corsée. Le taux d’inflation ne cesse de monter à grand pas et les acteurs de la classe politique haitienne ne veulent pas s’entendre en vue de trouver une solution à la crise. Au contraire, ils organisent des mouvements similaires à ceux enclenchés contre le Président Jovenel Moïse qui n’ont accouché aucune solution.

Suite à la non volonté des acteurs de la classe politique haïtienne de trouver un consensus national pour résoudre la crise actuelle, la communauté internationale multiplie ses ingérences  en vue de nous imposer une solution qui passe par la répétition des mêmes erreurs. A la demande du gouvernement d’Ariel Henry, la communauté internationale évalue la possibilité de l’envoie d’une force militaire étrangère pour aider à combattre l’insécurité et la crise humanitaire dans le pays.

Face à cela,  certains acteurs de la classe politique haïtienne mènent une campagne tambour battant dans les médias traditionnels  et sur les réseaux sociaux se faisant  passer pour des nationalistes aguerris, mais leur comportement traduit tout autre, en témoigne leur refus de dialoguer. Tout le monde est unanime là-dessus:” il faut absolument un consensus national pour sortir le pays de ce marasme” mais personne n’affiche la volonté encore moins veut poser les actions pour y parvenir.

Se basant sur cet etat de fait, il est  claire que la classe politique haïtienne a beaucoup contribué à l’effondrement de notre société et il est une urgente nécessité que la population haïtienne facilite l’accouchement d’une nouvelle classe politique qui envisagera l’intérêt de tous les haïtiens avant tout.

Lenz Beth Ferlyn Alparète

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