Le ministre de l’Intérieur du Kenya, Kithure Kindiki, a annoncé que le Kenya ne déploiera pas ses policiers en Haïti tant qu’il n’aura pas reçu les fonds nécessaires pour soutenir cette mission. Lors d’une récente déclaration devant le parlement, le ministre a souligné que les 225 millions de dollars nécessaires pour le déploiement doivent être mobilisés parmi les États membres de l’ONU. Il a averti que si ces ressources ne sont pas mises à disposition, les troupes kényanes ne quitteront pas le pays.
Le fonds requis pour soutenir le déploiement est estimé à 36,57 milliards de shillings kényans, équivalant à environ 225 millions d’euros. Malgré cette exigence financière, le gouvernement kenyan a commencé à identifier les 1000 policiers qui devraient faire partie de cette mission multinationale en Haïti. Le ministre a souligné l’engagement de garantir que ces agents seront prêts à remplir leurs missions.
Il convient de rappeler que le gouvernement kényan avait initialement approuvé le déploiement des agents en Haïti le 13 octobre, malgré un blocus temporaire imposé par la Haute Cour de Nairobi quelques jours plus tôt. Ce blocus avait été prolongé à la fin du mois en raison d’une plainte déposée par l’avocat et homme politique du parti d’opposition Ekuru Aukot, qui jugeait cette initiative inconstitutionnelle.
En octobre 2023, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait donné son approbation pour le déploiement d’une force multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, qui serait dirigée par le Kenya. Le Kenya s’était engagé à envoyer 1000 policiers et à diriger cette force multinationale, une décision fortement souhaitée par le gouvernement haïtien.