L’enseignement et l’apologie du passéisme tant au niveau de la pensée philosophique que politique voire de l’histoire, est un danger pour l’évolution même de la pensée philosophique et politique. Et ce type d’enseignement n’est pas le fruit du hasard, mais toute une stratégie et une construction même des penseurs ultralibéraux pour tuer toute nouvelle pensée ou idée susceptible de mettre en question le statu quo idéologique et de catalyser la lutte des jeunes générations vers de véritables de ce qu’ils appellent “changements du système”.
Alors, ces ultralibéraux ont toute une cohorte de snobes , caviardistes et salonards intellectuels souvent issus des couches moyennes aisées et pauvres qui deviendront les plus zélés pour faire ce travail sclérosé de l’intelligence par l’enseignement et le financement du passéisme philosophique, idéologique et politique. Vous comprendrez pourquoi il y a cette grave crise de la pensée philosophique et politique ainsi que le phénomène de désociétisation et désétatisation frappant les sociétés et les Etats se disant démocratiques ou en transition démocratique depuis la fin du 20ème siècle et qui tend à s’amplifier pour ce 21ème siècle.
Alors méfiez-vous des intellectuels qui s’expriment journellement au passé comme ceux qui disent qu’ils étaient un “iste” c’est-à-dire d’une appartenance philosophique ou idéologique quelconque. Car ce n’est pas par passion, mais par intérêt. Car ils sont nourris, formés, et logés sous une forme ou une autre par le système de pensée dominante actuelle.
La connaissance du passé aide à mieux aller de l’avant et à construire l’avenir tandis que le passéisme renforce le statu quo et conduit à la stagnation de la dynamique sociale à tous les niveaux de l’existence humaine.
Dr Joseph André Gracien JEAN
Politologue
Humanocrate