Ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, James Pitia Morgan

Le Soudan du Sud accepte le retour d’un homme expulsé par les États-Unis après une interdiction de visa généralisée

Le Soudan du Sud accepte le retour d’un homme expulsé par les États-Unis après une interdiction de visa généralisée

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Ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, James Pitia Morgan

Juba, 8 avril 2025 — Le gouvernement sud-soudanais a annoncé qu’il allait autoriser l’entrée sur son territoire d’un ressortissant précédemment expulsé des États-Unis, à la suite d’une interdiction de visa globale imposée par Washington à l’encontre du Soudan du Sud.

L’homme, dont l’identité n’a pas été rendue publique, vivait aux États-Unis depuis plusieurs années, mais avait été placé en détention par les services d’immigration américains avant d’être expulsé dans le cadre d’une politique plus stricte envers les pays refusant de coopérer aux expulsions. Cette décision fait suite à une interdiction générale de délivrance de visas imposée par les États-Unis au Soudan du Sud en 2024, en raison du refus de Juba de reprendre certains de ses ressortissants en situation irrégulière.

Selon un communiqué publié par le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, le pays a accepté d’accueillir cet individu “par souci de respect du droit international et des relations diplomatiques avec les États-Unis”. Le communiqué précise également que le Soudan du Sud “réaffirme son engagement à collaborer avec ses partenaires internationaux, tout en veillant à la dignité et aux droits de ses citoyens”.

L’affaire met en lumière les tensions persistantes entre Washington et plusieurs pays d’Afrique, notamment autour des questions migratoires et de réadmission des ressortissants expulsés. Les États-Unis ont intensifié ces dernières années les pressions diplomatiques sur les États jugés peu coopératifs, allant jusqu’à imposer des sanctions de type “visa ban” pour forcer la main des gouvernements concernés.

Des défenseurs des droits humains ont exprimé des préoccupations quant à la manière dont certaines expulsions sont effectuées, notamment dans des cas où les personnes renvoyées n’ont plus de liens sociaux ou familiaux dans leur pays d’origine, ou risquent des persécutions.

Pour le Soudan du Sud, cette décision pourrait ouvrir la voie à un réchauffement diplomatique avec Washington, dans un contexte où le pays cherche à sortir de l’isolement et à renforcer sa coopération internationale, notamment en matière d’aide humanitaire et de développement.

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