Le syndicaliste Méhu Changeux affirme que la crise de carburant est provoquée par les importateurs de produits pétroliers qui veulent maximiser leurs profits. En effet les grands distributeurs pétroliers veulent à tout prix vendre le gallon de la gazoline au prix de $4 us, dénonce Méhu Changeux.

Il croit que la seule solution au problème de rareté récurrente de l’essence à la pompe, serait que l’Etat Haïtien reprenne le contrôle du secteur et place lui même, les commandes.

Le syndicaliste dénonce les autorités gouvernementales qui, d’une part, dit-il, ont systématiquement violé le décret du 9 mars 1995 autour de la fixation des prix du carburant dans le pays en fonction de la fluctuation du prix du baril à l’échelle internationale, et d’autre part qui ont utilisées la mauvaise méthode pour fixer le prix des différents circuits dans le pays. Le responsable de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH) dénonce le caractère, dit-il, unilatérale de la décision des autorités en place. Il fait remarquer que cela provoque de nombreuses altercations entre des passagers et chauffeurs.
Le responsable de l’APCH a, par ailleurs, fait état des difficultés confortées par des chauffeurs du transport en communs, qui sont parfois contraints de verser de fortes sommes d’argents pour payer le droit de passage à l’entrée Sud de Port-au-Prince.

A rappeler que la crise de carburant refait surface dans le pays moins de deux (2) mois après qu’une rareté a pratiquement tout paralysé Haïti. 45 camions-citernes avaient quitté le Terminal Varreux le 8 novembre tandis que 102 sont sortis au cours de la journée du 9 novembre 2022. Ce qui représente 841 900 gallons de diesel et de gazoline. Environ un mois après, le constat donne lieu de voir que le carburant n’est pas disponible dans les stations -services.

Face à la fragilité de la situation en Haïti, le gouvernement peut-il se permettre le luxe d’une nouvelle rareté de l’essence sur le marché local ?

Job David Boisrond