Dener Ceide

Dener Ceide naît à Cherettes, une localité de Saint-Louis du Sud en 1979. Artiste dans l’âme,

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Insécurité et économie haïtienne : l’alerte d’Eddy Labossière

Insécurité et économie haïtienne : l’alerte d’Eddy Labossière

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L’économiste haïtien Eddy Labossière tire la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante qui affecte profondément l’économie haïtienne. Selon lui, l’insécurité grandissante dans le pays a des répercussions désastreuses sur la production de biens et de services, contribuant ainsi à une crise économique sans précédent.

L’impact direct sur les entreprises

Dr. Labossière souligne que les gangs armés, qui contrôlent de vastes zones du territoire, ont poussé de nombreuses entreprises à fermer leurs portes. Cette fermeture massive des entreprises entraîne une réduction dramatique de la production nationale, accentuant la récession économique. « Sans production, il n’y a pas de croissance, et sans croissance, il n’y a pas de revenus pour l’État », affirme l’économiste.

La Douane et la DGI en péril

Eddy Labossière met également en lumière les difficultés rencontrées par la direction générale des Impôts (DGI) et les douanes haïtiennes. « Une entreprise fermée ne paie pas d’impôts. L’État perd ainsi une partie importante de ses recettes », explique-t-il. Les douanes, une autre source majeure de revenus pour l’État, sont également affectées par la baisse des échanges commerciaux due à l’insécurité.

Les bandits remplacent l’État

Selon Labossière, la situation est telle que les gangs se substituent progressivement à l’État dans certaines régions. Ils perçoivent des taxes illégales sur les marchandises en transit et extorquent les commerçants, aggravant ainsi la crise. « Les bandits armés remplacent l’État, et cela crée un environnement où l’économie parallèle prospère au détriment de l’économie formelle », déclare-t-il.

Les bandits à cravates : un fléau silencieux

L’économiste met également en garde contre un autre type de criminalité : celle des “bandits à cravates”. Il s’agit, selon lui, de membres des élites politiques et économiques qui profitent du chaos pour s’enrichir et protéger les gangs armés. Cette alliance perverse entre la criminalité organisée et une partie de l’élite contribue à la déliquescence de l’État haïtien.

Les conséquences pour l’État

Dr. Labossière conclut que l’État haïtien se trouve dans une position extrêmement précaire. Incapable de collecter des recettes fiscales suffisantes, l’État perd de plus en plus de son autorité et se retrouve impuissant face à la montée de l’insécurité. « Sans ressources, l’État ne peut pas fonctionner correctement, et c’est toute la société haïtienne qui en souffre », alerte-t-il.

Les observations d’Eddy Labossière soulignent l’urgence d’une action coordonnée pour remédier à cette crise, restaurer l’autorité de l’État et lutter contre l’impunité afin de revitaliser l’économie haïtienne.

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