Dener Ceide

Dener Ceide naît à Cherettes, une localité de Saint-Louis du Sud en 1979. Artiste dans l’âme,

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Jocelyn Perez, l’imbattable agent de marketing

Jocelyn Perez, l’imbattable agent de marketing

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Jocelyn Perez

Il avait 20 ans quand il lui a été donné l’opportunité de tenter sa chance, en tant que démarcheur en publicité, dans une jeune station de radio : Signal FM. C’était en 1993. Il n’avait ni nom ni prénom glorieux pour faciliter son intégration au sein de l’équipe. Mais en moins de cinq ans, Jocelyn Perez, né en juin 1973 au Cap-Haïtien, est devenu le Président Directeur Général (P.D.G.) d’une agence publicitaire, Publimak, classée, entre 1998 et 1999, parmi les trois premières institutions réputées dans le domaine. PubliGestion et AK Advertising étaient dans le peloton de tête des entreprises de marketing qui offraient le meilleur service.

Perez: son premier pas au cœur d’un challenge

« En guise de négociation de salaire, le patron définissait les résultats attendus. C’est en atteignant les objectifs que je pouvais avoir droit au badge d’identification. En ce temps-là, les employeurs misaient davantage sur le mérite des gens. »

Le P.D.G. de Radio Signal FM, Mario Viau, avait imposé au jeune Jocelyn Perez une seule contrainte: négocier auprès des entreprises (au moins trois clients) des transactions portant sur l’achat d’espaces publicitaires dans la radio. C’est à cette seule condition que le jeune homme de 20 ans pouvait obtenir un badge pour opérer officiellement au nom de l’institution. Perez s’était très bien débrouillé. En deux temps trois mouvements, il a pu convaincre deux clients : Number One Style du Jour et Le Bouquet. Bel accomplissement pour le tout nouvel apporteur d’affaires! Il a vite réclamé son badge qui lui a été, avec plaisir, accordé tant son travail a été louable.

«Cette réussite, je la dois à ma petite amie d’alors, Sephie Cader. Pour être vendeur d’espaces publicitaires, il faut être un bon négociateur et un fin stratège.  Ce n’est pas facile. J’en venais à perdre tout espoir de me forger une brillante carrière dans la publicité et le marketing. Je n’avais pas abandonné parce que ma petite amie avait menacé de rompre avec moi si je laissais tomber mon rêve de devenir agent de marketing…»

Perez : son premier poste, un prétexte…

Beaucoup restait à faire. Le monde de la radiodiffusion le fascinait. Jocelyn Perez a profité de son exploit pour demander au PDG Viau d’intervenir auprès de Anne-Marie Issa, co-fondatrice de Signal FM, pour pouvoir se former au pilotage d’une console de mixage. Viau ne s’était pas fait prier. Perez était laissé aux bons soins de Vladimir Dumel, le responsable de la mise en onde. La curiosité de Jocelyn Perez était payante. Il lui a fallu seulement une semaine pour apprendre l’essentiel (le maniement de la console et l’enregistrement d’une émission) en vue de décrocher son premier emploi comme technicien réalisateur radio. Il gagnait, à l’époque, sept cent cinquante (750) gourdes. Cette maigre rémunération présentait peu d’intérêt d’un point de vue économique. Il s’est servi de ce poste comme d’un tremplin pour ses ambitions professionnelles. C’était bien dans cet espace de travail, où il a pu rencontrer des personnalités d’horizon divers, qu’il a pu créer un important carnet d’adresses lui permettant, durant trois années, de rafler un à un d’autres contrats de publicité : BUH (Banque de l’union haïtienne), Galaxy Auto Parts, Auto International, Universal Motors, Digicom, Belle Hollandaise, Nouvelle Vague SA, Gamma Auto Parts , Beaux Jeux et  ainsi de suite.

Perez : création de Publimak

« Je ne pouvais pas toucher ma commission à Radio Métropole parce que les responsables de la 100.1 ne contractaient qu’avec des agences. »

Alors, Jocelyn Perez montait son agence de publicité spécialisée en stratégie marketing: Publimak. C’était en 1996. Un an après, il obtient un contrat de Yves Laborde qui dirigeait la firme Phoenix International chargée d’organiser un grand événement baptisé Festival Culturel du Nord dont le budget a été de neuf millions (9.000.000) de gourdes. Publimak en a reçu un million deux cent mille (1.200.000) gourdes pour assurer la promotion du festival qui était à sa première édition. Satisfaits, les organisateurs poursuivent l’aventure avec Jocelyn Perez en 1998. Cette fois, il a gagné deux millions (2.000.000) de gourdes.  En cette même année, le natif du Cap-Haitien, toujours à travers Publimak, a eu aussi le mérite de promouvoir l’unique édition d’un autre événement: Noël Tricentenaire de la Ville de Jacmel. Il a encore gagné un million (1.000.000) de gourdes! Ses efforts ont été tant remarquables qu’en 1999, l’ancien maire du Cap-Haitien, Georno Pierre, lui a confié exclusivement l’organisation et la promotion de la troisième édition du Festival Culturel du Nord. Publimak empochait dix millions (10.000.000) de gourdes.

Perez, l’invincible

L’homme continuait de se chercher. Des amis, fascinés par ses exploits, le rejoignaient. Publimak devient Publimak Group. Puis, Idéal Marketing Pub. En 2004, il a définitivement quitté Haïti avec son épouse, Joëlle Julien et ses trois enfants (Jonathan, Joânia et Janea). Il est revenu au pays en 2012. Seul. Divorcé. Sans un centime et au chômage. La vie à Boston a absorbé toutes ses ressources financières.

La situation s’est assombrie pour lui. Il était nommé Directeur Marketing à Radio Horizon 2000 de J.B. Baudelaire Dubic entre 2013 et 2015. Jocelyn Perez y gagnait seulement cinq mille (5000) gourdes par mois. Le P.D.G. Dubic n’avait jamais pu ou voulu lui verser le salaire à l’échéance. Perez était au bord du gouffre financier. Les soucis pécuniaires l’auraient englouti si le Président Directeur Général (P.D.G.) de la Radio Télévision Caraïbes, Patrick Moussignac, ne l’avait pas aidé. Whynn François et Chantale Coulanges aussi lui avaient été d’un grand soutien.

Mais de temps à autre, la lumière sombrait dans la violence et la démagogie de l’obscurité du chômage. Jocelyn Perez s’est décidé à se rendre à Radio Super Star pour se faire embaucher comme agent de marketing. Lorsque le propriétaire de la station a appris que Perez a souhaité le rencontrer, Albert Chancy a demandé à la réceptionniste s’il s’agissait « vraiment du vrai, vrai Jocelyn Perez ». En un clin d’œil, il s’est fait recruter. Premier défi : porter Jacques Eric Baboun, le P.D.G. de rhum Bakara à acheter des espaces publicitaires sur Super Star. Vite fait. En moins de deux semaines, il l’a convaincu. M. Baboun, trop content de rencontrer Perez, lui a proposé de travailler pour lui comme Responsable marketing. C’était en 2014. A Bakara, il touchait 12.000 (douze mille) dollars américains de commission par mois. Il était devenu imbattable sur le marché.   

Aujourd’hui, Jocelyn Perez fonde MPS International et crée, depuis tantôt 3 ans, la marque Produit Fini. Convaincu des extraordinaires bienfaits de la nature sur notre santé, il propose une large variété de remèdes à base de plantes. Son rêve : faire de Produit Fini, la première compagnie haïtienne spécialisée dans la fabrication de remèdes naturels.

Robenson D’Haïti

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