Dener Ceide

Dener Ceide naît à Cherettes, une localité de Saint-Louis du Sud en 1979. Artiste dans l’âme,

....

Le “Vivre Ensemble”’ meurtrier: gangs, politiciens et peuple haïtien

Le “Vivre Ensemble”’ meurtrier: gangs, politiciens et peuple haïtien

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
IMG_7939

J’ai l’impression qu’Haïti oublie son passé de pays. Qui, ce matin, m’a fait remarquer que les chemins sont trop lents sous nos pas pressés ? 

Nous voici confrontés à la nécessité d’un “Vivre Ensemble” dangereux entre les Blancs et les dirigeants politiques haïtiens. Aucune ironie du sort à signaler, simplement un point commun. Les gangs armés, tout comme les politiciens, “vivent ensemble” sans le peuple. Dans ce “Vivre Ensemble” meurtrier, la population, brûlant dans son propre sang, est réduite en cendres par de modestes flammes assassines, m’a laissé entendre un prof de philo, mon pote Christelson Damier.

Jamais un peuple n’a rivalisé avec les Haïtiens en matière de créativité politique. Leur capacité à réinventer la roue politique tout en se précipitant vers l’abîme est une marque de leur singularité.

La quête du moins mauvais dirigeant: entre attentes locales et influence  étrangère. Il apparaît que persiste en nous un vide à colmater, et qui d’autre que l’étranger semble mieux qualifié pour s’en acquitter ? Les manquements se diversifient : constitutionnels, institutionnels, et ainsi de suite. Mais c’est le manque criant de dignité humaine qui se révèle être notre plus saillante épine, particulièrement au sein de cette classe politique haïtienne, où les mains étrangères peinent à colmater les brèches. La diplomatie dévoile ici toute sa complexité !

Tout dirigeant politique est susceptible de se voir crier “À bas”.Le Président Jovenel Moïse était mauvais. Le Premier ministre Ariel Henry n’était pas mieux. Mais qui parmi nous est moins mauvais pour gouverner ? Personne, tant que les Blancs n’auront pas désigné celui qui leur convient le mieux, à qui nous remettrons toutes les légitimités : constitutionnelle et institutionnelle.

Décidément, cette crise sociopolitique se nourrit de notre crise profonde quant à notre capacité à revendiquer notre place au sein de l’Humanité.

Robenson D’HAITI

Télécharger l'application Android Uni fm 102.7